L'éveil du loup (extrait)


Prologue

Un nuage de poussière s’éleva lorsqu’il déposa sa patte sur le sol gris et sec, brûlant sous le ciel pourtant dépourvu de soleil. Il s’immobilisa soudain, les muscles tendus, à l’affût. Ses congénères l’imitèrent, levant leur museau aplati vers le ciel rougeoyant, la peau noire de leur faciès luisant sous la lueur qu’il produisait. Ils reniflèrent, à la recherche de ce que lui avait déjà repéré : non pas l’odeur du sang, mais celle de la peur. C’était ce qui les attirait chez une proie – sa peur, sa détresse, sa peine; des émotions qu’eux aussi avaient jadis éprouvées, bien avant de devenir les prédateurs qu’ils étaient aujourd’hui. Des prédateurs avides des sensations qu’ils ne pouvaient plus ressentir que par le biais de la chasse, lorsqu’ils parvenaient à piéger leur proie et à enfoncer leurs crocs dans sa chair; ce qu’ils feraient bientôt. D’un bref grondement, le meneur ordonna aux autres monstres de le suivre, et d’être prêts à l’attaque. Les créatures s’accroupirent alors, leur ventre frôlant le sol, et elles commencèrent la traque.

Ses yeux s’ouvrirent lentement, laissant filtrer une lumière vive qui lui fit immédiatement resserrer les paupières. Un grognement irrité lui échappa. Il fit une seconde tentative, cette fois en plaçant sa main – si lourde qu’il eut de la difficulté à la soulever – devant son visage. La douleur, bien que moins intense, l’obligea tout de même à battre des paupières à plusieurs reprises. Une masse noire apparut alors devant lui, le plongeant dans l’ombre. Il écarta ses doigts gourds et plissa les paupières, mais sa vision était embrouillée et il ne discerna rien de plus qu’une silhouette assez large, le surplombant. Sa tête se mit alors à tourner et il cessa d’essayer de se concentrer, préférant laisser retomber sa main et refermer les yeux.
-Eh, le jeune, fit une voix près de lui.
Ses oreilles bourdonnèrent, sa migraine empira. Il tenta d’ouvrir la bouche pour intimer à la voix de se taire, mais tout ce qu’il parvint à produire fut un son rauque. Sa gorge lui fit atrocement mal et il décida de ne plus parler. Il voulut plutôt repousser la silhouette noire penchée sur lui, mais ses bras refusèrent de lui obéirent.
-Eh, tu m’entends? insista la voix.
Elle était forte, pressante. Il grogna de nouveau. Comme réponse, il sentit quelque chose se refermer sur ses épaules et il fut violemment secoué.
-Mais ouvre les yeux, merde!
Il finit par obéir, mais seulement pour que l’autre cesse de lui hurler dans les oreilles; son crâne le faisait déjà bien assez souffrir comme ça. Alors il s’efforça de battre des paupières, faisant le point sur ce qu’il voyait : une éclatante lumière rougeoyante baignait tout son champ de vision; en plein milieu, la même silhouette noire, qui prenait peu à peu de la netteté.
-Chinook? le pressa-t-elle.
Il fronça les sourcils en grommelant. Chinook? Ce nom ne lui disait rien. Enfin si, peut-être. Il ne savait plus. Il était trop sonné pour réfléchir. Les seules choses dont il était certain étaient qu’il avait envie de refermer les yeux et de dormir… et qu’il connaissait le visage au-dessus de lui. Ses traits étaient encore indistincts, mais il distinguait maintenant les marques rouges qui coloraient sa peau, à hauteur des joues.
-Ta…, tenta-t-il de dire.
Mais sa voix se bloqua dans sa gorge et se transforma en une quinte de toux. Il déglutit péniblement, s’apercevant qu’il n’avait presque pas de salive à avaler. Lorsqu’il parvint à relever les yeux, sa vision s’était replacée et il vit clairement le visage anguleux près du sien, les tatouages en forme de triangle dont les pointes descendaient vers les coins de la bouche. Et il se souvint.
-Tanakaï.
Une lueur qu’il ne put identifier passa rapidement dans le regard du jeune homme, qui hocha brièvement la tête :
-C’est bien, tu te souviens.
Oui, il se souvenait. C’était Tanakaï. Et lui… Chinook. Le prince des Tsayes. Oui, c’était bien ça. Et il était… où était-il?
-Où suis-je? balbutia-t-il à l’intention de l’autre Tsaye. Qu’est-ce que… Pourquoi…
Il n’arrivait pas à formuler clairement ce qui lui venait à l’esprit. Trop de pensées, trop de questions, trop de bribes de choses qu’il était incapable d’identifier tournoyaient et résonnaient sous son crâne. Il ne comprenait pas ce qui se passait. Lorsqu’il regardait autour de lui, il ne voyait qu’une sorte de désert, un sol gris, sec et craquelé. Il y avait même des nuages de vapeur qui s’échappait de crevasses en sifflant. Il ne connaissait pas cet endroit. Comment s’était-il retrouvé ici? Et pourquoi Tanakaï… Il reporta soudainement son attention sur le jeune homme, ses sourcils froncés.
-Je suis en train de rêver, c’est ça? lui demanda-t-il.
Le visage de celui-ci s’assombrit. Chinook n’y fit pas attention, d’autres images surgissant dans son esprit. Peu à peu, les souvenirs refirent surface. Il se rappela son frère, Diego, le roi des Tsayes, assis dans son fauteuil, au centre de la salle du trône. Ses lèvres s’agitaient à une vitesse folle, il divaguait, encore une fois. Il parlait de quelque chose qu’il convoitait, un objet quelconque. Il avait chargé quelqu’un de lui procurer cet objet. Qui donc? Pas Chinook, l’adolescent en était certain. Non lui, il devait retrouver une personne, une fille que Diego ne cessait d’appeler « la traîtresse »… Tara. Tara. Une vague de panique submergea Chinook. Où était-elle? Était-elle en sécurité? Quelque chose allait lui arriver, quelque chose… Lui était-il arrivé quelque chose? Il n’eut pas le temps d’approfondir cette question qu’il se souvint d’autre chose.
-Tu ne peux pas être là, dit-il alors en rivant son regard à celui de Tanakaï, qui l’observait toujours fixement. Tu es mort. Diego m’a dit que tu t’étais fait tuer. Ce qui signifie que je suis en train de rêver.
Les épaules du jeune prince s’affaissèrent de soulagement, mais les yeux de Tanakaï restaient résolument fixés aux siens.
-Chinook, fit le jeune homme d’une voix posée mais ferme, tu n’es pas en train de rêver.
L’adolescent laissa échapper un petit éclat de rire, qui se transforma rapidement en une nouvelle quinte de toux dans sa gorge sèche. Lorsque les toussotements se calmèrent, Chinook esquissa un sourire en direction de Tanakaï.
-Alors quoi? argua-t-il en plissant les yeux. Je suis mort, moi aussi?
Tanakaï ne broncha pas. Chinook sentit sa gorge se serrer.
-Non, cracha-t-il aussitôt. Non.
Mais des images surgirent dans son esprit. Il se rappela une clairière, le soleil émergeant des nuages au-dessus de sa tête. Il vit Diego, son visage déformé par la rage. Et il vit Tara.
-Non. Non!
Il livrait la Tueuse à son frère, qui entonnait un sortilège dans la langue d’origine des Tsayes. Le sortilège pour prendre les âmes. Et Chinook repoussait son frère, il sauvait Tara… Il prenait sa place. Il avait pris sa place.
-Non! Je ne peux pas être mort!!! JE NE SUIS PAS MORT!!!
Tanakaï se jeta brusquement sur lui, plaquant sa main sur sa bouche. Chinook se débattit, tenta de repousser l’autre Tsaye, mais ce dernier était bien plus fort que lui, et lorsqu’il voulut reculer, son dos heurta une surface dur. Ça ne l’empêcha pourtant pas de continuer à assener des coups, que Tanakaï évita habilement à chaque fois, sans jamais qu’il ne relâche la pression qu’il exerçait sur le visage du prince.
-Mais arrête! ordonna le jeune homme en attrapant le poing de Chinook qui fusait vers sa tête. Calme-toi, je te dis! Ils vont nous repérer!
Chinook cessa tout à coup de se débattre, son regard allant se river aux traits tirés de Tanakaï. Derrière lui, le mur ou peu importe de quoi il s’agissait, produit une suite de craquements et s’affaissa légèrement. Dans une sorte de long soupir, comme lorsque quelqu’un expirait bruyamment après avoir retenu son souffle, un nuage de vapeur monta vers le ciel, piquant les yeux et embrouillant la vision de l’adolescent le temps de quelques secondes.
-Qui? interrogea Chinook lorsque Tanakaï eut laissé retomber sa main.
Le nuage nauséabond se dissipa alors et il s’aperçut que Tanakaï ne l’observait plus; il s’était redressé et fixait quelque chose par-dessus l’épaule du prince.
-C’est pas vrai, grogna le jeune homme.
Il laissa ensuite échapper une suite de mots inintelligibles, les mâchoires crispées, puis fit mine de se remettre debout en tirant Chinook, qu’il n’avait pas lâché, derrière lui. L’adolescent dégagea toutefois son bras avec un grognement irrité et se retourna pour découvrir ce qui effrayait tant l’autre Tsaye – car c’était bien de la peur dans ses yeux. Il ne vit tout d’abord que la paroi pointant vers le ciel d’une énorme crevasse, qui s’avérait être la surface rugueuse contre laquelle il était adossé un instant plutôt et qui s’était craquelée en libérant son nuage de vapeur.
-Je vois rien, marmonna-t-il lorsqu’il se fut suffisamment redressé pour voir au-delà de la crête.
Ses jambes tremblaient sous son poids, si bien qu’il fut rapidement obligé de se laisser retomber au sol. Il leva alors la tête vers Tanakaï, qui n’avait pas cessé de fixer l’horizon.
-De quoi t’as peur? Il…
Le reste de sa phrase fut couvert par un puissant rugissement qui résonna dans l’air pendant de longues secondes. Sous lui, Chinook sentit la terre vibrer et les pans de la crevasse derrière lui recommencèrent de se fendiller.
-Debout, lui intima Tanakaï en se penchant sur lui et en le saisissant par un bras.
Le prince n’arriva toutefois pas à tenir debout plus de quelques secondes, et à enchaîner plus de deux ou trois pas. Sa vision se brouilla alors et il s’écroula, les jambes molles.
-Eh merde, siffla Tanakaï après une nouvelle et vaine tentative de remettre Chinook sur ses pieds.
Il passa un bras autour de la taille de l’adolescent, le soutenant le plus possible tout en accélérant le pas.
-Cours, ordonna-t-il à Chinook qui fit de son mieux pour lui obéir. Cours et ne te retourne surtout pas!
Un nouveau rugissement se fit entendre derrière eux et un frisson glacé s’enroula autour de l’échine du jeune prince; ça s’était rapproché.


Chapitre 1, Dure réalité

Tara balaya l’horizon du regard. Une ligne plate, s’étirant à l’infini. À l’Est, une faible lueur annonçait le lever du jour. À l’Ouest, encore un noir profond, au point où le ciel moucheté de minuscules étoiles semblait se fondre avec la terre sèche du canyon. Dans cette obscurité, et avec la brise fraîche qui venait parfois refroidir sa peau couverte de sueur par la chaleur accablante du désert, la Tueuse songea qu’en fermant les yeux, elle pourrait presque se croire de retour au Royaume de l’Ouest, se chauffant sous le soleil un jour d’été. Presque. Car même si elle fermait les yeux, il lui était toujours possible d’entendre les étranges hurlements aigus que poussaient les loups du Sud, ou le claquement du cuir des ailes des chauves-souris qui survolaient le camp. De plus près lui parvenaient aussi les renâclements des chevaux, que Momo leur avait procurés deux semaines plus tôt pour leur voyage. Mais par-dessus tout, ce qui la ramenait brutalement à la réalité lorsqu’elle fermait les yeux, c’était les souvenirs.

Lorsque Chinook s’était écarté, ses lèvres se détachant doucement des siennes, elle n’avait pas encore compris ce qui était en train de se passer. Elle avait vu le mélange de douleur et de désespoir qui brillait dans ses yeux. Elle avait vu l’étincelle argenté qui s’était échappée de la bouche entrouverte du Tsaye. Mais elle n’avait pas compris – avait refusé de comprendre.
-Je suis désolé. Je t’aime.
Son regard habituellement flamboyant s’était alors voilé. Puis il s’était écroulé, les membres pantelant. Et sans que Tara puisse y faire quoi que ce soit, l’étincelle argenté s’était affaiblie, puis éteinte.
-Non… Chinook…? CHINOOK!!!
Elle avait voulu le toucher, l’étreindre, le secouer, l’obliger à rouvrir les yeux. Mais une voix grave avait soudain empli la clairière, tonnant des mots dont la Tueuse n’avait pas saisi le sens – dont elle se fichait complètement du sens. Tout ce qu’elle souhaitait, c’était que Chinook se relève, pose les yeux sur elle et la rassure. Mais il n’en avait rien fait. Une aveuglante lumière blanche avait soudain envahi tout le plateau; puis ç’avait été le noir complet.

Elle avait rouvert les yeux sur un plafond blanc, immaculé. Elle n’avait alors aucune idée de ce qui s’était passé, de l’endroit où elle avait atterri et de la façon dont elle s’était retrouvée là. Un tic-tac régulier avait attiré son attention et c’est en voyant la grande horloge qu’elle avait reconnu l’endroit : la demeure de Momo, le sorcier des Tueurs. Tara y avait passé beaucoup de temps lorsqu’elle vivait encore au sein de la tribu. Le vieil homme avait pris les Furtifs sous son aile, leur enseignant à contrôler leur colère et leur impulsivité. Il leur avait ainsi montré à ne pas se laisser submerger par leurs pouvoirs de Tueur, qui pouvait s’avérer mortels dans certains cas. Tara s’était pris d’affection pour le sorcier, qui la traitait comme un membre de sa famille et faisait fi des horreurs qu’elle avait pu commettre afin de se faire accepter par les Tueurs et les Tsayes. Se retrouver ainsi chez lui avait provoqué un vif sentiment de nostalgie à Tara, qui avait hésité entre la joie de revoir l’homme qu’elle considérait comme un père – ou plutôt un grand-père – et la honte de s’être enfuie une année auparavant. Mais de grands yeux verts et argentés avaient soudain surgi dans son esprit, et il n’avait plus été question d’aucun de ces sentiments; la douleur et la peine avait tout balayé en un battement de cils et les joues de la Tueuse avait rapidement été inondées de larmes. L’adolescente ne s’était toutefois permis qu’un bref instant pour pleurer, refusant de s’apitoyer sur son sort, ne voulant pas s’attarder sur le feu qui lui consumait la poitrine, ou sur le vide que les flammes laissaient derrière elles. Elle s’était donc empressée de sécher ses larmes et, contrôlant difficilement sa respiration qui continuait de s’échapper de ses lèvres par saccades, elle avait quitté le matelas sur lequel elle avait été allongée et s’était dirigée vers une pièce adjacente, d’où lui parvenaient des voix étouffées. Lorsqu’elle s’était arrêtée sur le pas de la vaste salle à manger, un lourd silence était tombé et tous les regards s’étaient tournés dans sa direction; Momo, lui adressant un sourire qui se voulait compatissant; Sissy, installée au bout d’une longue table de bois clair sculpté, une coupe emplie d’un liquide violet et fumant entre ses mains; Kinnzyo, appuyé contre le comptoir, derrière elle, son visage crispé résolument baissé vers le sol; et pour finir, flanqué des deux loups qui se tenaient aussi droit que des soldats, Polux. Le Rôdeur la dévisageait, ses sourcils froncés d’inquiétude alors que son regard brillait de quelque chose de bien plus douloureux. Comme dans un rêve, une sensation éphémère de chaleur s’était alors répandue sur les lèvres de Tara et le baiser qu’elle et Chinook avait échangé lui était revenu en mémoire. Son cœur s’était serré. Et elle avait détourné le regard.
-Tu devrais t’asseoir, lui avait conseillé Momo d’une voix douce, la tirant de ses pensées.
Elle avait toutefois secoué la tête, s’enquérant plutôt de la façon dont elle s’était retrouvée chez le sorcier, se réveillant sur un matelas au milieu du salon. C’est Sissy qui avait pris la parole, délaissant sa coupe en argent pour écarter la frange de cheveux foncés qui lui barrait le visage. Les bras croisés, Tara avait écouté son amie lui relater comment, au matin, Kinnzyo s’était comporté de manière étrange. Sissylia avait compris ce qui se passait mais, avant qu’elle ne soit parvenue à calmer son compagnon, Hatamé avait pris le dessus et s’était enfui. Chinook, qui avait entendu Sissy pousser un cri à cet instant, s’était lancé aux trousses de l’Autre. De son côté, la Tueuse avait couru prévenir Momo et tous deux s’étaient mis à la recherche des adolescents. Mais, ignorant la direction prise par les Tsayes, ils avaient dû attendre que le sorcier repère leurs énergies psychiques grâce à ses pouvoirs. Le temps qu’ils gravissent la montagne et parviennent au plateau… il était trop tard. Son récit terminé, Sissy avait reporté son attention sur la surface scintillante du sérum dans la coupe argentée, et n’avait plus dit un mot. Tara l’avait fixée un instant, les mâchoires serrées, lui ordonnant mentalement de changer la fin de l’histoire – de changer la réalité.
-Il y a autre chose, avait tout à coup grogné Kinnzyo.
Tara avait levé les yeux vers lui :
-Quoi?
Sa voix était sèche et elle avait senti qu’elle plissait les paupières. Ses mâchoires s’étaient crispées un peu plus; le Tsaye ne méritait évidemment pas qu’elle dirige sa colère sur lui, mais elle n’en avait cure – si sa douleur à elle ne pouvait disparaître, alors elle ne ferait rien pour apaiser celle des autres. Ignorant son ton abrupt, Kinnzyo avait relevé son visage, dénudé de son habituel bandeau noir, et ses yeux s’étaient posés sur Momo.
-C’est à propos de Chinook, avait insisté l’adolescent, intimant visiblement au sorcier de poursuivre.
Les épaules du vieil homme s’étaient soulevées lorsqu’il avait profondément inspiré, puis soupiré. Tara l’avait observé faire, son cœur cognant fort dans sa poitrine, le sang battant à ses tempes. Lorsque le regard de Momo avait finalement croisé le sien, la Tueuse n’avait pu empêcher ses jambes de trembler et elle s’était appuyée contre le mur afin de se stabiliser.
-Qu’est-ce qu’il y a? avait-elle interrogé d’une voix sourde.
Momo n’avait pas immédiatement répondu. Quant à Kinnzyo, Sissy et Polux, ils avaient évité de la regarder.
-Quoi? avait repris Tara en serrant les poings.
Le sorcier s’était finalement expliqué :
-Chinook. Il y a un moyen de le ramener.



Fin de l'extrait!
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